Le président Patrick Sandevoir a rencontré à Paris nos compagnons de Nouvelle Calédonie et des Pays Bas, Philippe Palombo, Président de la section de Nouvelle Calédonie et Mme Diana DANKERS-HAGENAARS, Présidente de la délégation des Pays Bas .

Portraits :  

Philippe PALOMBO

Ancien directeur  du Centre hospitalier spécialisé Albert-Bousquet à Nouméa, à la retraite après plus de 30 ans de service. 

Pour information, la section de l’ANMONM de Nouvelle-Calédonie compte 72 membres actifs (43% de femmes dont 5 veuves de compagnons du Mérite), la plupart domiciliés en province Sud.

Diana DANKERS-HAGENAARS

Président de la section néerlandaise de l'Association Henri Capitant, Président de l'Association Nationale Néerlandaise des Membres de l'Ordre National du Mérite (ANMONM-Pays-Bas), Membre du comité scientifique du Réseau Franco-Néerlandais; Membre de la Société de Législation Comparée, Correspondant du comité scientifique de la Fondation pour le droit 

Pour en savoir plus :

https://www.linkedin.com/in/diana-dankers-hagenaarsb26b00a/?originalSubdomain=nl

Le Président Patrick Sandevoir a effectué un tour d’horizon sur la vie de la délégation des Pays Bas depuis sa visite en décembre 2023.

Puis, Philippe PALOMBO a évoqué la situation locale et le ressenti des compagnons de Nouvelle Calédonie avec un rappel du facteur déclenchant, il y 5 mois, qui oppose les partisans du dégel des dispositions prévues par l’accord de Nouméa en 2007 et les opposants à ce dégel .

Les lourdes conséquences de cette insurrection se traduisent par la mise au chômage de 25.000 personnes, soit un tiers des salariés du privé de Nouvelle-Calédonie et la destruction de l’équivalent de 20% de son PIB. La mort de dizaines voire plus, de Calédoniens par défaut d’accès aux soins en bloquant les hôpitaux.  L’incendie des maisons de 200 familles, parfois par grappes entières, dans des quartiers isolés et vulnérables de Nouméa et en Brousse, une chasse à l’homme de tous ceux qui osaient s’opposer aux exactions sur le terrain, dont les photos ont été diffusés sur les réseaux sociaux CCAT avec la mention «  wanted », et enfin orchestré des menaces de mort systématiques envers les élus partisans du retour à la démocratie.
Elles ont pris fin grâce à la résistance spontanée de la population qui en sécurisant les quartiers a permis aux forces de l'ordre de concentrer leur action sur les émeutiers.

Grâce à l’action de l’Etat, grâce aux renforts en force de l’ordre qui ont avec courage et détermination, réprimé les violences et neutralisé les agresseurs.

Elles ont pris fin grâce à l’action tout aussi courageuse du procureur de la République

L’heure est à l’apaisement, à soigner les blessures, à sauver les gens des conséquences cataclysmiques des émeutes.

L’heure est la reconstruction qui est urgente car la Nouvelle-Calédonie se meurt.